Vom Ende der Einsamkeit - Benedict Wells



« Eine schwere Kindheit ist wie ein unsichtbarer Feind, man weiß nie, wann er zuschlagen wird. »


L’auteur 

Benedict Wells
Benedict Wells est un suisse-allemand né en 1984 à Munich. Il a passé toute sa scolarité à l’internat. Il décide de ne pas faire d’études supérieures mais d’écrire des romans, il rédige son premier roman Spinner à l’âge de 19 ans mais qui ne sera pas publié. Son premier roman publié est Becks letzter Sommer à l’âge de 23 ans en 2008. Cette même année il est le plus jeune auteur de la maison d’édition Diogenes. Il a publié 3 romans en 3 ans et a fait une pause pendant 5 années avant de sortir le roman Vom Ende der Einsamkeit, roman qu’il a rédigé pendant 7 années.

Contexte rédactionnel 

Il rédige cette œuvre pendant 7 années, temps qu’il juge important. Au départ le roman comportait 800 pages, cela lui tenait vraiment à cœur de rédiger une œuvre dense et il laissait libre court à son imagination pour écrire. Il finit par raccourcir son roman qui comporte 350 pages. Il dit : « Ich wollte mir diesmal einfach so viel Zeit nehmen wie nötig und alles tun, was ich konnte. » La société n’a pas une importance fondamentale dans ses œuvres : il accorde plus d’importance aux personnages, leur psychologie, leur histoire. 

Résumé

Pour faire le résumé de ce livre nous vous proposons une incarnation des trois personnages principaux, ainsi vous pourrez découvrir leur personnalité. 

Marty :
Ce livre raconte l’histoire de mon frère, ma sœur et moi. Moi, c’est Marty. Je suis l’ainé de notre fratrie. Notre relation est d’autant plus intense que nos parents sont décédés dans un accident de voiture quand nous étions enfants. On a passé presque toute notre scolarité à l’internat, en Bavière. Là-bas, il a été difficile de garder le contact entre nous, on était dans des bâtiments différents et on vivait chacun notre vie de notre côté. Mais déjà avant, nous n’étions pas forcément en de très bons termes, on a jamais été particulièrement proches. Ils ne m’ont jamais vraiment compris, Liz et Jules ont une façon de voir les choses très différente de la mienne. Aujourd’hui, avec ma femme Elena, on mène une vie très épanouie, je fais un métier qui me plaît, et Liz et Jules ont dû reconnaître que ma façon de vivre n’était pas si étrange. Maintenant, nous sommes plus proches, je m’entends très bien avec Jules et sa famille, et mon meilleur ami Toni est aussi proche de Liz. 

Liz :
Liz c’est moi, la deuxième enfant de cette fratrie. Quand j’étais jeune, au lycée, j’ai toujours été la plus populaire, un peu rebelle, je me considérais comme invincible, j’ai beaucoup testé mes limites, drogues, fêtes. J’avais besoin de prouver que je valais mieux que les autres filles. C’était pour moi un moyen de ne pas faire face à la réalité. J’ai eu besoin de beaucoup de temps par la suite pour retrouver un certain équilibre, pour être en paix avec moi-même et avec mes frères. Aujourd’hui, ma vie est plus stable, je me consacre à ma famille, je me rends compte qu’il est important de se serrer les coudes en toutes circonstances. Chose que je n’ai pas su faire après la mort de nos parents. 

Jules (le narrateur) :
Le dernier de la fratrie, c’est moi, Jules. C’est vrai qu’on m’a souvent reproché de nous avoir lâchement abandonnés après la mort de papa et maman. Mais on a tous tenté de gérer le deuil du mieux possible à notre manière. Moi, je me suis replié sur moi-même. La seule personne à qui je me confiais était Alva, une fille de ma classe, qui restera ma plus fidèle camarade pendant cette période troublante et solitaire. Même mes occupations reflétaient cette solitude : la photographie, passion transmise par mon père, et l’écriture, qui est devenue de plus en plus importante dans ma vie d’adulte. Je suis quelqu’un de très nostalgique et ait cette tendance à ressasser le passé. Sûrement car l’expérience de la mort fait partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance. Je me bats constamment pour vivre le plus possible dans le présent. Et en même temps ce côté mélancolique fait de moi ce que je suis aujourd’hui, et a forgé nombre de mes expériences de vie dont je suis fier aujourd’hui. 

Réception de l’ouvrage

Rapidement après sa publication son livre fait partie du Top 3 des meilleures ventes du magazine Spiegel, quatrième roman mais premier à être traduit en français. Il a reçu le prix de littérature de l’Union européenne dont le but est de promouvoir la richesse de la création littéraire européenne. Auteur assez discret, fait peu la promotion de son livre dans les médias mais à tout de même eu un franc succès, comme en témoignent ces quelques critiques :

« On peut qualifier ce roman de roman d’apprentissage et de roman d’amour dans la mesure où il traite du destin des personnages après un événement tragique durant leur jeunesse, comment se sont-ils construits après ce drame. Une question subsiste tout au long du roman c’est celle de l’amour et de sa symbolique. Peut-on qualifier l’amour de stupide concept littéraire comme l’affirme Jules à son frère Marty ? » - Gilles Heuré dans Télérama

« Avec des mots justes, Benedict Wells capte la réalité avec simplicité, mais refuse de vouer ses protagonistes à la résignation. » - Vocable

« Mit Vom Ende der Einsamkeit zeigt Wells nun endgültig, dass der Erfolg seiner ersten Bücher kein Zufall ist. Der Mann kann schreiben und wie ! » - Schweizer Radio und Fernsehen" 

Avis personnel sur l’ouvrage

Hanna (allemande) :
Vom Ende der Einsamkeit n’est pas mon nouveau livre préféré, mais il y a quand même des choses dans ce roman que j’ai bien aimé. On a l’impression que Benedict Wells, jeune comme il est avec ses 34 ans, a une compréhension profonde de la vie et des hommes, et il arrive vraiment à transmettre cette vue sur ce qu’il veut dire d’être seul ou chargé d’un passé troublant et j’adore sa façon d’écrire. Le roman a une atmosphère généralement très mélancolique, sans que les caractères ne lamentent leur destin, ce que j’ai bien aimé.Par contre, je pense que le roman peut à la fois sembler un peu pseudo-intellectuel, parce que Wells emploie beaucoup de citations d’autre œuvres et fait référence à des films, des chansons ou des chanteurs. Il me semble qu’il essaye de prouver qu’il est bien cultivé. Pour conclure, on peut dire que la lecture m’a fait plaisir et c’était divertissant, mais je ne pense pas que je vais lire un autre livre de Benedict Wells, parce que c’était quand même un peu déprimant et ça m’a rappelé les livres de Fitzgerald, que je préfère. 

Laure (française) :
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman. Bien que les thématiques abordées soient assez difficiles et tristes, le style léger de l’auteur rend la lecture très agréable. Même s’il est question de la mort, du deuil de la maladie, l’auteur n’adopte pas un ton fatidique, mais est paradoxalement plein d’espoir. Il considère ces événements tragiques comme des pistes de réflexion sur le sens de la vie, pistes qui m’ont beaucoup inspirées. C’est peut-être cette manière de rendre l’expérience personnelle de ses personnages universelles qui m’a beaucoup touché dans ce roman.



Emeline Reversat

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